Tout commence avec la dernière galette studio de
Dead Can Dance qui nous permet de mettre en évidence la célérité et la dynamique de ces enceintes lituaniennes. La voix de Lisa Gérard est d'une belle prestance et son originalité est préservée. L'image sonore est bien construite, son rendu holographique doit être très proche de ce que les ingénieurs ont désirés. Les attaques sont rapides, les détails nombreux, l'écoute est captivante.
La route nous mène ensuite dans le sud des Etats Unis en compagnie de l'un des plus authentiques album de Blues sorti ces dernières années ; "low country blues" du guitariste et chanteur
Gregg Allman. Les
Rhapsody 80, sur ce type de musique acoustique, font preuve d'une réelle aisance, les couleurs des différents instruments, guitares acoustiques, piano, batterie, cuivres, sont réalistes, la dynamique reproduite semble correspondre à ce qu'elle fut dans le studio d'enregistrement, les musiciens sont là, face à nous, et nous nous délectons de leur technicité et musicalité. Un grand moment de Blues !
Avant de revenir sur le vieux continent, un petit détour par New York où fut réalisé l'album "Life in this World" du batteur jazz/rock
Will Calhoun, qui accompagna différents artistes comme B. B. King, Mick Jagger, Jaco Pastorius, Paul Simon, Lou Reed, The Allman Brothers Band, Marcus Miller, Wayne Shorter, etc. Sur cette reprise d'une composition de Cole Porter, l'introduction à la batterie est splendide. Les ballets claquent sur la caisse claire, la grosse caisse est nettement définie et précise, la charleston est bien présente sans être envahissante et les différents toms, discrètement, tiennent leur place. Le piano et la contrebasse interviennent ensuite sans casser le charme, les trois musiciens, à l'unisson, nous tiennent en haleine et produisent un jazz moderne, technique et mélodique.
Retour à la vieille Europe et surtout à une oeuvre magistrale, certainement l'une des plus importantes de l'histoire de la Musique,
Parsifal de
Richard Wagner. Dix ans après la version phénoménale que nous offrait H. von Karajan et son extraordinaire orchestre berlinois, Daniel Barenboïm, en compagnie de cette même phalange, nous concocte, en 1991, une version toute en contraste et en subtilité. La prise de son réalisée alors par le français Jean Chateuret met en valeur les différents plans sonores et construit une scène sonore d'un grand réalisme que les
Rhapsody 80 nous retranscrivent avec bonheur. L'écoute de cet opéra s'effectue avec facilité et intérêt, les artistes oeuvrent pour les mélomanes que nous sommes et même écoutées à des niveaux sonores très importants, les AudioSolutions ne se départissent jamais de leur unité et de leur fidélité à la musique.
Les deux derniers extraits musicaux utilisés afin de peaufiner ce test me permettent, dans un premier temps, d'analyser la capacité en dynamique et en image pour les Percussions chinoises et, dans un deuxième temps, de goutter la reproduction des timbres, voix, trompettes, pour Louis Armstrong. La trompette est superbe, la voix de Armstrong chante rauque et les sifflantes présentes ne sont pas mises en avant et restent bien intégrées à la musicalité du chanteur. Pour les percussions, fermez les yeux et vous y croyez, l'artiste est dans votre salon et ses différents tambours, dont les peaux sont frappées par des baguettes en bois, résonnent et vivent.
En conclusion, j'oserai affirmer que les
AudioSolutions Rhapsody 80 sont des enceintes à ne pas mettre entre toutes les mains. Si vous recherchez de la fluidité, de la finesse, de la précision, de la musicalité alors ces charmantes petites colonnes vous conviendront à ravir. Si vous recherchez une reproduction sonore physique avec plus de pression acoustique, des basses plus profondes, une scène sonore plus large alors passez votre chemin et découvrez d'autres produits de qualité comme les
Aurelia Saphira ou les
Xavian Xn Carissima par exemple.